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D'OU VIENT LA PIERRE DE VOLVIC ?
Du Puy de la Nugère situé au nord de la Chaîne des Puys. Au cours des phases éruptives, quatre coulées de lave ont été émises, elles se sont répandues dans la vallée de Volvic. Les deux dernières coulées vieilles de 12 000 ans sont des "trachy-andésites" et fournissent la fameuse pierre de Volvic.
Elles constituent une réserve importante de ce matériau extraordinaire.
L'exploitation de cette pierre remonte au XIIIème siècle. Guy de la Tour, évêque de Clermont décide de la construction d'une cathédrale. Pour bâtir cet édifice il choisit la pierre de Volvic extraite d'une carrière en galerie située à Volvic. À partir de cette période, les paysans volvicois deviennent en grande partie carriers ; des carrières souterraines fleurissent. Quelques ramifications souterraines sot encore visibles actuellement (La Grotte de la Pierre). À partir du XVème siècle, chaque seigneur désire posséder une demeure, un hôtel particulier, une résidence en pierre de Volvic. Au début du XVIème siècle, Volvic bourg compte 3700 habitants. En 1793, ce bourg de carriers obtient son autonomie. Les commandes affluent, de nouvelles carrières s'ouvrent ; elles sont exploitées soit à ciel ouvert soit en galerie.
Une lutte entre carriers des deux modes d'extraction va s'engager. Cet affrontement se poursuivra pendant 100 ans. Seule l'exploitation à ciel ouvert restera.
À ce moment-là, les carrières s'agrandissent, les chantiers se multiplient dans le bourg de Volvic, des artistes sculpteurs attirés par les qualités de cette pierre accourent de toutes les régions de France.
L'économie du pays est florissante. Mais au fil du temps, l'activité décline, il faudra attendre le XIXè siècle pour que le comte de Gilbert Gaspard Joseph Chabrol de Volvic alors préfet de la Seine insuffle un second essor à cette industrie. Il fonde en 1820 l'école d'architecture de Volvic pour former sur place des futurs artisans de la pierre indispensable à la relance. Jusqu'à la fin du XIXè siècle la majorité des maisons de Clermont, de Riom et de ses environs étaient construites en pierre de Volvic.
Le Comte De Chabrol incite les carriers à moderniser leur matériel.
Au début du XXè siècle, un entrepreneur carrier sculpteur Legay-Chevalier utilise les dernières nouveautés de l'outillage dans son chantier.
Il obtiendra de nombreuses récompenses sur le plan national (7 médailles d'or). La compétence des métiers de la pierre est reconnue par tous. Volvic revit grâce à sa pierre. En 1930, grâce à sa résistance exceptionnelle aux acides la pierre de Volvic est employée pour la fabrication de bacs à acide pour l'industrie chimique et métallurgique, cette nouvelle activité relance l'économie du bourg.
Aujourd'hui, la pierre de Volvic a su convaincre plusieurs corps de métiers grâce à ces propriétés remarquables :
- densité de cette pierre 2.3 à 2.7
- sa dureté
- sa résistance à la plupart des acides
- sa résistance à la traction et à l'écrasement
- sa résistance aux intempéries
Pendant des années, cette pierre de Volvic fut employée sans que l'on connaisse ses caractéristiques ; en 1752, Guettard, naturaliste parisien, fut le premier à reconnaître la nature volcanique de notre pierre.
De nos jours cette pierre de Volvic a une renommée internationale, elle est délaissée en construction mais reste en revanche très employée pour la sculpture d'art, les monuments funéraires, la sculpture d'ornements, la restauration de monuments classés et la lave émaillée.
Cette belle histoire née des entrailles du Volcan du Puy de la Nugère a fait de Volvic au XXIè siècle la cité de la pierre et de l'eau.
L'ÉMAILLAGE SUR LAVE
Le 27 juillet 1791, Louis François Ollivier "manufacturier de faïence" à Paris, dépose le 1er Brevet Français concernant l'émaillage sur pierre.
Différents brevets sont alors déposés jusqu'en 1828.
La lave s'avère être la seule pierre susceptible d'être émaillée.
Entrant dans la catégorie des Arts du Feu, l'émaillage sur lave fait appel à des principes techniques très élaborés, qui sont mis en valeur dans des réalisations très diverses qui vont de la décoration murale, du mobilier, de la signalétique à l'objet décoratif.
Ces techniques sont enseignées à l'école d'architecture de Volvic, un diplôme "Nouvelles Technologies" sanctionne les études.
De nombreux artistes et artisans d'art ont choisi la lave et son émaillage pour ses qualités esthétiques ainsi que pour la très grande résistance du matériau lave dans le temps.
L'artisan d'art possède donc une bonne connaissance des différentes variétés de lave. Il sait utiliser différents types d'émaux de couleurs vitrifiables, applicables sur la lave correspondant aux techniques de son choix, soit émaux cloisonnés, soit couleurs à peindre sur des surfaces unies ou colorées.
Chaque artisan possédant sa manière de faire qui souvent est le cumul d'un ensemble de connaissances techniques.
La plaque recouverte d'émail est ensuite cuite au four à température allant de 900° à 1000°. Les émaux fondent et révèlent leurs coloris.
La lave émaillée trouve sa destination en fonction des marchés économiques.
Recherches et rédaction : Association Volvic Histoire et Patrimoine
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