Les extraordinaires aventures de Jean-Pierre Alibert

Pour la première fois depuis plus de soixante-dix ans, les exceptionnels objets rassemblés dans cette vitrine seront présentés. Échiquier en ivoire, miniatures en jade et en néphrite, figurines en porcelaine impériale russe, et autres curiosités seront à découvrir.

L’EXPLORATEUR JEAN-PIERRE ALIBERT
Jean-Pierre Alibert (1820-1905), marchand et aventurier né à Montauban, exploite un commerce de fourrures sur la mer Baltique avant de devenir fournisseur de la cour impériale russe. A l’aide de ses amitiés avec le fils de l’empereur Nicolas Ier, il part en expédition recenser les gisements miniers en Sibérie. Il découvre un gisement de graphite, minéral indispensable à la fabrication de crayons à papier et crée une mine sur le Mont Botogol, à proximité de la Mongolie, à partir de 1847. Après un partenariat établi avec le producteur de crayons Faber, qui virera à l’échec en raison de la concurrence entre les exploitations de graphite, Alibert recherche d’autres gisements, notamment de néphrite et d’émeraude. En 1871, de retour en France perclus de rhumatismes, il suit une cure à Châteauneuf-les-Bains et aménage le pic montagneux situé en face de la station thermale, renommé « Pic Alibert ».

DES CABINETS DE CURIOSITÉS JEAN-PIERRE ALIBERT…
Issu d’un milieu modeste, il crée des vitrines qui lui permettent de restituer son prestige et ses découvertes. Il présente ainsi un « trophée » en néphrite à l’exposition universelle de Londres en 1862, ensuite offert au Conservatoire National des Arts et Métiers. En 1899, à l’exposition universelle de Paris, dans la section russe, il expose des vitrines constituées d’éléments minéralogiques, d’animaux naturalisés, de statuettes et de divers éléments en pierres semi-précieuses à la suite de ses voyages. C’est un échantillon de son périple et de ses découvertes qui est exposé dans ses vitrines conçues sur mesure. Ces trophées, accompagnés de publications et de carnets explicatifs, ont été l’occasion pour Alibert de promouvoir ses découvertes.
Plusieurs vitrines ont été offertes à différentes institutions, dont le Museum d’Histoire Naturelle de Paris, le Museum d'histoire naturelle Henri-Lecoq de Clermont-Ferrand. Le conservateur du musée et sénateur du Puy-de-Dôme, Hippolyte Gomot, obtient une vitrine pour le musée Mandet en 1903. Le meuble-vitrine a disparu, ainsi que certains objets miniatures lors d’un vol en 1974, mais cette exposition est l’occasion de mettre en valeur les œuvres conservées. Ces œuvres, principalement d’origine russe, chinoise et japonaises, d’auteur anonymes, sont révélatrices d’une excellente qualité et d’une grande finesse d’exécution.

AUX CABINETS DE CURIOSITÉS DE RIOM LIMAGNE ET VOLCANS…
En complément de l’exposition consacrée à Jean-Pierre Alibert seront présentées les réalisations effectuées dans le cadre du Contrat Territorial d’Éducation Artistique et Culturel soutenu par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne-Rhône-Alpes et le Rectorat. Inspirés par les cabinets de curiosité réalisés par Jean-Pierre Alibert, les participants à ce projet ont créé le contenu miniature de vingt cloches en verre. La thématique de ces vingt cloches s’inspire des lettres formant le nom de la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans (par exemple R comme Rayonnant, I comme Innovant, O comme original, etc). Les éléments contenus dans ces cloches mettent à l’honneur la richesse et la diversité du patrimoine local, avec des éléments botaniques, minéralogiques, photographiques, artistiques, etc.

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